Pas un des happy few lecteurs séduits par la lecture de L’Anatomie du bien de Luc-Marie Nodier (pseudonyme de Jean-Louis Cherlonneix), publié dans « La bibliothèque du MAUSS » il y a une dizaine d’années, ne résistera au désir de lire cet ouvrage posthume de Jean-Louis, qui parachève, éclaire en un sens, et infléchit le premier. La postface de son frère Laurent, également philosophe, permet de mieux comprendre le sens général de cette lecture déroutante de Platon qui, voyant en lui le penseur de la réversibilité du bien et du mal, de la mort et de la vie, en fait le précurseur et le lieu de la vérité de Nietzsche, Bataille et Michel Henry réunis.
Alain Caillé