Revue du Mauss permanente (https://journaldumauss.net)

RDMP

Penser la sortie du capitalisme. Le scénario Gorz
Colloque, Montreuil les 15 et 16 novembre 2012

Texte publié le 5 octobre 2012

Nouveau théâtre de Montreuil. Centre dramatique national. Salle Maria Casarès
63 rue Victor Hugo 93 100 Montreuil (métro Mairie de Montreuil (ligne 9 / sortie avenue Pasteur)

Un colloque organisé avec le soutien de l’IMEC, sous la direction d’Alain Caillé et de Christophe Fourel.

L’année 2012 est celle du cinquième anniversaire de la mort d’André Gorz. Nous pressentons de plus en plus que son œuvre est désormais incontournable à la fois à notre compréhension de l’évolution de la société capitaliste et au renouvellement du corpus intellectuel de la gauche. La crise sociale et économique profonde que subit le capitalisme depuis de longues années tout comme l’accélération des dérèglements climatiques et environnementaux ont déjà largement confirmé l’acuité des analyses et les capacités visionnaires d’André Gorz.


Le moment est donc venu d’opérer un premier retour sur ses écrits pour mieux cerner leur portée, dans leurs dimensions philosophiques, anthropologiques, socio-économiques, mais sans doute, aussi, émotionnelles. Il ne s’agit pas de rendre un hommage convenu à André Gorz mais de se placer dans une posture de continuité vivante. Autrement dit, de nous demander en quoi son œuvre nous aide aujourd’hui à ouvrir de nouvelles voies de réflexion politique et d’engagement citoyen. Nous savons en effet que pour André Gorz, l’enjeu n’était pas tant de sortir d’une crise ou d’une autre mais bien de sortir du capitalisme lui-même. Cette pers- pective a souvent contribué à le classer parmi les auteurs sinon « utopistes » en tout cas « radicaux ». Pourtant, il est incontestable qu’à de nombreux moments-clé de notre histoire intellectuelle récente, André Gorz a su porter dans le débat politique des réflexions structurantes et toujours utiles pour l’action. Ce fut le cas par exemple à la fin des années soixante par ses apports originaux à une théorie de l’aliénation ou à la réflexion sur le dilemme réforme/révolution. Ce fut évidemment le cas aussi par ses contri- butions décisives et pionnières à l’Écologie politique dans les années soixante-dix. Un peu plus tard, ses Adieux au prolétariat puis ses Métamorphoses du travail font prendre corps à un débat jusqu’alors diffus sur la nature, le rôle et le sens du travail dans la société salariale rongée par le chômage de masse. Plus récemment, il nous invitait à prendre conscience du fait que le capitalisme était vraisemblablement entré dans sa phase ultime. Il est d’ailleurs un des rares penseurs de notre temps à avoir anticipé et pris la mesure des risques d’effondre- ment du système économique qui deviennent si aigus aujourd’hui.

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NOTES