CENTRE DE RECHERCHE EN PSYCHANALYSE ET ÉCRITURES
Association régie par la loi du 1er juillet 1901
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Rencontres avec des auteurs psychanalystes suivi d’un débat à la
Maison de l’Amérique latine, Auditorium
217 bd. St. Germain, Paris 7ème
Mardi 2 juin à 21h.
La psychanalyse s’est construite à partir de la clinique, et la théorie s’est développée progressivement, selon les nécessités. Jusqu’au jour où sa dimension anthropologique est devenue inévitable. Comment se passer du mythe du père de la horde primitive, pour la compréhension clinique… de la subjectivité de l’enfant ? Comment se passer de la psychologie des foules, si les névroses sont finalement des maladies contagieuses (selon le troisième type d’identification) ? De sorte que cette anthropologie, que Freud a d’abord considérée comme une deuxième femme, a peut-être plus d’importance que la clinique, son épouse légitime !
Freud n’a pas eu connaissance des travaux de Marcel Mauss sur le don (que Lacan a cité a plusieurs reprises). Et l’on se demande si, une nouvelle fois, l’anthropologie ne serait pas l’éclaireur de travaux à venir ! Car la recherche effrénée de la jouissance qui caractérise la sexualité humaine, n’aboutirait à rien d’autre qu’à une perte totale, si elle ne pouvait se retourner en don. S’agirait-il du seul don gratuit, sans contre-don possible, d’un don qui réclame l’échange de symboles non commerciaux, signes de l’alliance, et finalement armature et capitonnage du symbolique ?
Un champ de recherche important s’ouvre ainsi avec les anthropologues, notamment ceux qui se situent dans le prolongement de la pensée de Marcel Mauss.
A l’occasion de la parution du n°32 de la Revue du Mauss, « L’amour des autres », se tiendra une Rencontre débat organisée par le Centre de recherche en psychanalyse et écritures avec :
– Carina Basualdo, psychanalyste, anthropologue, maître de conférence à l’université de Franche-Comté.
– Philippe Chanial, maître de conférence en sociologie à l’université Paris-Dauphine.
– Xavier Papaïs, enseignant à l’ENS et à l’EHESS.
– Gérard Pommier, psychanalyste, professeur à l’université de Strasbourg.
La séance sera présidée par Gricelda Sarmiento