Revue du Mauss permanente (https://journaldumauss.net)

RDMP

Maison de l’Université, Mont-Saint-Aignan (2 place Emile Blondel)
Alain Caillé (16/11), Michel Terestchenko (25/01), Christian Laval (22/03), Philippe Chanial (17/05)

Texte publié le 12 novembre 2009

« L’ART DE LIER »

Entrée libre et gratuite

durée : 2 h

Comme de nombreuses activités non inscrites dans le champ économique « utilitariste », la culture, et plus particulièrement le spectacle vivant, a disparu du discours politique. Comparée à la puissance médiatique de l’audiovisuel et de l’internet, sa capacité de séduction est considérée comme négligeable et non rentable. Ce désintérêt politique nie la fonction symbolique de l’Art dans la société en le plaçant à un niveau équivalent aux industries culturelles. C’est oublier que l’Art créé du lien, même et surtout lorsqu’il divise, et que cela ne peut se mesurer en terme d’accroissement du PIB. Au début du XXe siècle, Marcel Mauss, un des fondateurs de la sociologie, définissait les relations humaines en théorisant sur la notion du « don », théorie balayée par la pensée néolibérale qui glorifie la réussite individuelle. La « crise » économique mondiale a éveillé quelques consciences à la nécessité de reconsidérer le bien-être immatériel des hommes. Il est opportun de réhabiliter cette notion du « désintérêt », qui ne veut pas dire absence d’intérêt, en donnant la parole à quatre intellectuels qui reconsidèrent les relations humaines autrement que dans un rapport individualiste.

Gérard Marcon
Directeur du théâtre de la foudre, Petit-Quevilly

Le programme ici

NOTES